Dernière mise à jour : 26/04/2021                                          
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André Allard l'Olivier

Accès direct au livre : Au coeur de René Guénon. Le Christ et la gnose

Nouveau : La Connaissance du soir , Théâtre 

Voir aussi les autres textes de l'auteur



 

Présentation

Nous nous proposons de mettre en ligne sur ce site un certain nombre de textes d'André Allard l'Olivier, auteur du livre L'Illumination du Coeur, paru aux Éditions traditionnelles en 1977.

On trouvera ici principalement le livre inédit : Au coeur de René Guénon. Le Christ et la gnose. Nous avons le projet d'ajouter d'autres textes au fur et à mesure que le temps nous le permettra.

Permettez-nous tout d'abord de vous présenter un peu plus longuement l'auteur, ainsi que le livre en question.


Biographie succincte

André Allard est né à Paris le 3 décembre 1913. Il est le fils du peintre Fernand Allard l’Olivier, qui avait à cette époque son atelier à Montmartre, et de Juliette Rossignol. Tandis que le peintre, d’origine tournaisienne, doit pendant la guerre 14-18 revenir en Belgique où il est attaché aux services artistiques de l’armée, le jeune André grandit à Paris auprès de sa mère. Une petite sœur naît en 1917. Peu après la fin de la guerre, la famille déménage pour s’installer dans la banlieue de Bruxelles. Les deux enfants reçoivent une éducation laïque.

En 1933, le peintre meurt accidentellement alors qu’il achève un deuxième voyage de plusieurs mois au Congo belge[1]. André Allard doit alors interrompre ses études afin de subvenir aux besoins de la famille. Parallèlement, il commence à fréquenter les cercles littéraires bruxellois, se lie d’amitié avec le poète Norge, et publie des poèmes, des nouvelles ainsi qu’une pièce de théâtre (Pintazim, 1936) qu’il signe en reprenant le pseudonyme d’artiste de son père. 

En 1935, sa vie est bouleversée par un événement intérieur qui aura des répercussions déterminantes sur tout le reste de son existence. A la suite d’une période de crise qui dure près de quatre ans, il finit par demander le baptême en 1939 et intègre de ce fait le sein de l’Église catholique romaine.

Volon­­­taire de guerre, il est rapidement fait prisonnier et passe cinq ans de captivité en Allemagne. Un premier mariage contracté avant la guerre ne survit pas à la longue séparation.

En 1946, il publie chez Dessart les Fragments à Lysis, courtes méditations philosophiques et poétiques élaborées à partir de notes prises durant sa captivité en Allemagne. Il retrouve les cercles littéraires belges, au sein desquels il noue des amitiés durables avec plusieurs écrivains tels Jean Tordeur, Charles Bertin ou Georges Sion. Parallèlement, il reprend ses études à orientation traditionnelle qui avaient été interrompues pendant la guerre, et au sein desquelles les œuvres de René Guénon occupent naturellement une place de choix.

En 1947, il part au Congo où il devient responsable de l’agence de presse Belga à Léopoldville.

À l’automne 1950, alors qu’il est en déplacement au Caire, il apprend que René Guénon y demeure et demande à le rencontrer. Grâce aux bons offices d’une connaissance commune, René Guénon accepte de le recevoir et les deux hommes ont ensemble un long entretien.[2]

En 1951, il publie un article consacré à René Guénon dans la revue Synthèses, et en janvier 1953 un article intitulé La notion de Tradition chez Guénon dans le numéro spécial des France-Asie que cette revue consacre à René Guénon à la suite du décès de celui-ci.  

Il fait par ailleurs paraître Les Sept Chants de la plénitude et de la fin, illustrés par Lucien Jorez (Léopoldville, Union africaine des arts et lettres, 1953). Un recueil de poèmes, Les Luminaires, paraît un peu plus tard.

En 1955, une grave maladie l’oblige à rentrer en Belgique afin de se faire soigner. Ce retour s’avèrera définitif. En 1958, il déménage à Luxembourg (Grand-Duché) où il a trouvé un nouvel emploi et où il passera désormais la fin de sa vie entre sa deuxième épouse et ses quatre enfants.  

Il s’éteint le 23 mars 1985 à la suite d’un accident cardiaque.[3]

Un recueil de poésie posthume intitulé Poèmes perdus et retrouvés ou la connaissance du soir put encore paraître grâce au concours du Fonds national de la littérature de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Ce dernier recueil témoigne du fait que son activité littéraire – dont l’accueil resta restreint à des cercles plutôt confidentiels – ne fut jamais complètement en sommeil (il écrivit également deux pièces de théâtre restées inédites).

Celle-ci fut néanmoins toujours considérée par lui-même comme tout à fait secondaire par rapport à l’intense activité d’écriture orientée vers une traduction, dans le langage métaphysique et religieux, de l’expérience décisive vécue dans sa jeunesse. Celle-ci aboutit en 1977 à la parution aux Éditions traditionnelles d’un livre intitulé L’Illumination du Cœur.[4]

La plus grande partie de l’œuvre « philosophique » d’André Allard l’Olivier est toutefois restée inédite. Celle-ci comprend un ouvrage complètement achevé, intitulé Autour de René Guénon. Le Christ et la Gnose, que nous proposons ici, deux ouvrages quasiment terminés intitulés La Dialectique du sacrifice et Introduction à l’eurythmologie, ainsi que de très nombreuses notes touchant à des domaines aussi variés que le symbolisme des nombres, les cycles dans l’histoire, la kabbale, l’alchimie ou les carrés magiques et la tradition extrême-orientale. Nombre de ces notes ne sont pas publiables telles quelles, notamment parce qu’elles sont extrêmement redondantes. Nous espérons néanmoins pouvoir en publier une partie dans l’avenir.

Autour de René Guénon. Le Christ et la Gnose est un cas particulier, parce que ce livre fut complètement achevé du vivant de l’auteur et même envoyé à l’époque à plusieurs éditeurs qui le refusèrent. Nous ne pensons pas que la qualité de l’ouvrage soit en cause ; certains titres parus depuis lors nous paraissent bien moins intéressants. Mais un éditeur doit être soucieux de la rentabilité de son investissement ; et outre le fait que L’Illumination du Cœur n’avait pas été un franc succès de librairie, le volume du présent ouvrage, qui totalise plus de 500 pages, pouvait en faire hésiter plus d’un.

Aujourd’hui, les nouvelles technologies nous permettent de faire connaître cet ouvrage au public sans qu’il soit nécessaire de surmonter l’obstacle d’une édition papier forcément coûteuse. C’est donc avant tout d’une dette que nous nous acquittons, celle de mettre à la disposition de tous un ouvrage qui tenait tant à cœur à son auteur et auquel il a sacrifié de longues années de travail. Il nous paraît toutefois indispensable de donner quelques précisions en guise d’introduction afin d’éviter tout malentendu.

Nous vous invitons à lire la Présentation du livre à la page suivante.



[1] Fernand Allard l’Olivier est surtout connu en tant que peintre africaniste.

[2] L’évocation de cet entretien sous la plume de Gabriel Boctor est reprise dans X. Accart : L’Ermite de Duqqi, Archè Milano, 2001, pp. 104-105.

[3] On trouvera ici le texte de l’article que le journal Le Soir de Bruxelles lui consacra à l’occasion de son décès.

[4] On trouvera ici le texte de la critique que le même journal publia lors de la sortie du livre.



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